|
|
|
|
|
|
|
|
Portrait de Gonzague de Reynold par E. Milous Bonny, tiré de son petit ouvrage Communion, préface de Jacques Hellé, "Lithos", Lausanne, 1939.
|
|
|
|
|
|
Gonzague de Reynold dans son bureau de Cressier
|
Repères biographiques
Gonzague de Reynold naît à Fribourg le 15.7.1880. Issu de l’une des plus prestigieuses familles nobles du patriciat fribourgeois, son véritable éducateur a été
Philippe-Arthur de Techtermann, « l’oncle Arthur », commandant du 1er corps d’armée, mais il doit aussi beaucoup à ses précepteurs
et au Collège Saint-Michel qu’il fréquente de 1891 à 1899 et où il obtient son baccalauréat ès lettres. Il poursuit ses études
à la Sorbonne et à l’Institut catholique de Paris de 1899 à 1901. A partir de 1902, il entreprend plusieurs voyages en Allemagne, dans les pays nordiques et en Italie. Avec
quelques jeunes écrivains et artistes – Adrien Bovy, les frères A. et C.-A. Cingria, C. F. Ramuz – il lance la revue La Voile latine qui est à l’origine d’un mouvement de rénovation des lettres romandes. En 1909, Reynold soutient en Sorbonne une thèse qui sera publiée sous le titre : Histoire littéraire de la Suisse au XVIIIe siècle (2 vol, 1909, 1912). Avec Alexis François, Robert de Traz et quelques autres, Reynold fonde en 1914 la Nouvelle Société Helvétique qui se propose de faire revivre l’idéal de la Société helvétique créée en 1761-1762. En 1909, Gonzague de Reynold est nommé privat-docent, puis chargé de cours à l’Université de Genève. De 1914 à 1918, à l’appel du général Wille, il crée et dirige le « Bureau des conférences de l’Etat-Major de l’armée ».
Dans la foulée de ses travaux sur l’helvétisme, il publie des ouvrages où s’exprime une vision de la Suisse fondée sur l’histoire
et la géographie : Contes et légendes de la Suisse héroïque (1914), Cités et pays suisses (1914-1920), Les Bannières flammées (1915), La Gloire qui chante (1919), La Cité sur la montagne (1932, reprise en 1941), La Suisse une et diverse (1923).
Dès la fin de la guerre, Reynold s’engage de plus en plus activement dans les débats politiques de son temps. En mai 1929, la parution de La Démocratie et la Suisse déclenche une virulente campagne. L'écrivain y souligne, en s'attaquant violemment à la conception politique libérale-radicale,
les faiblesses de la démocratie et le besoin d'un contrepoids. Il le définit principalement dans la Conscience de la Suisse (1938), où il prône l'idéal d'un état autoritaire et fédéraliste, placé sous la conduite d'un landamman. En 1931, il est
contraint de démissionner de son poste de professeur ordinaire de littérature française à l'université de Berne suite à la
parution de son ouvrage La Démocratie et la Suisse.
Entre 1922 et 1945, il est membre et rapporteur de la commission de coopération intellectuelle de la SdN. Il rencontre Mussolini et Salazar, qui sera pour lui un exemple. A l'égard de l'Allemagne et du national-socialisme, Reynold révisera ses jugements de la première édition de L'Europe tragique (1934) à D'où vient l'Allemagne? (1939).
Après avoir entretenu des liens avec Georges Oltramare et l'Union nationale, Gonzague de Reynold passe par différents états d'esprit en 1940 et 1941. Il propose de s'aligner sur la "Nouvelle Europe", puis se consacre à
la rédaction de La Formation de l'Europe (1944-1957), vaste synthèse vieillie mais ancrée dans une théologie de l'histoire.
De 1945 à 1970, Gonzague de Reynold réoriente son œuvre et son action vers l’Europe et vers Fribourg. De 1941 à 1957, il se consacre entièrement à la vaste fresque historique à laquelle il songeait depuis L’Europe tragique et qui constitue les huit volumes de La Formation de l’Europe (1941-1957). Il multiplie les articles et les conférences sur l’Europe et le fédéralisme, mais se tient à l’écart de tout
mouvement militant en faveur de l’unification européenne. L’année 1941 marque le retour de Reynold à Fribourg où il renoue avec ses études fribourgeoises du début du siècle. A partir de 1958, il se consacre à l’écriture des trois tomes
de ses Mémoires (1960, 1961, 1963).
L’historiographie récente voit dans Gonzague de Reynold le maître à penser de tous les mouvements de droite en Suisse de 1910 aux années quarante. Elle lui reproche ses erreurs
d’appréciation et ses accommodements, mais reconnaît qu’il a toujours gardé une certaine distance vis-à-vis des « fronts »
et que sa doctrine était opposée au fascisme et au national-socialisme.
Il meurt à Fribourg le 9 avril 1970.
Description sommaire
Copies dactylographiées des lettres et cartes postales écrites par Gonzague de Reynold, environ 10'000 pièces.
Organisation des documents
Nous avons organisé le classement des documents par ordre chronologique croissant.
Restrictions d'accès
Consultation limitée à la salle de lecture des ALS. Restrictions conformément au droit d'auteur et aux droits attachés à la
personnalité.
Remarques
Cet inventaire présente uniquement les copies des lettres conservées par Gonzague de Reynold dans ses archives. Pour un aperçu
de l'ensemble de la correspondance contenue dans le fonds Reynold, nous renvoyons au Catalogue sommaine du Fonds Gonzague de Reynold, réalisé par Marius Michaud, Bibliothèque nationale suisse, 1980. D'autres inventaires sur papier concernent la correspondance et sont disponibles en salle de lecture des ALS.
Pour des raisons de cohérence, il arrive que les lettres de la même année (par exemple 1924) soient présentées dans plusieurs
tableaux. Les années 1921 et 1922 de la correspondance n'ont jamais été déposées dans le fonds.
Liste des abréviations
|
|
a. |
autographe/s |
Corr. |
Correspondance |
copies |
cop. |
corr. |
corrections ou corrigé |
crt |
courant |
d. |
double |
dact. |
dactylographié |
éd. |
édition |
ex. |
exemplaire |
f. |
feuillet |
l. |
lettre |
s. |
signé |
s.a. |
signature autographe |
s.d. |
sans date |
s.l. |
sans lieu |
télégr. |
télégramme |
vol. |
volume |
BCU |
Bibliothèque cantonale et universitaire, Fribourg |
CCI |
Commission internationale de la coopération intellectuelle de la S.d.N. |
GR |
Gonzague de Reynold |
LUF |
Librairie universitaire de Fribourg |
NSH |
Nouvelle Société helvétique |
S.d.N. |
Société des Nations |
UCEI |
Union catholique d'études internationales |
U.N. |
Union nationale |
Mention lors de citations
Archives littéraires suisses (ALS). Fonds Gonzague de Reynold.
Mode d'acquisition du Fonds Gonzague de Reynold
Gonzague de Reynold a fait don de ses archives à la Bibliothèque nationale suisse en 1956.
Autres instruments de recherche
Catalogue sommaire du Fonds Gonzague de Reynold, établi par Marius Michaud, Bibliothèque nationale suisse, 1980.
Mise en valeur du fonds
Les archives ont tout d'abord été classées par l'auteur lui-même et par ses secrétaires. Le classement du Fonds Gonzague de
Reynold a été établi par la Bibliothèque nationale et en particulier par Marius Michaud.